Depuis 40 ans, l’Ancienne Belgique nous fait vibrer. En ce mercredi soir de mi-novembre, Mac DeMarco est venu faire son show dans cette salle emblématique. Pourtant prometteurs, les groupes n’ont pas réussi à me faire résister à l’appel de mon lit.
Methyl Ethel, de la dreampop psyché à la voix extraterrestre, à écouter sur album.
Voilà encore que le vent australien amène jusqu’ici un groupe talentueux originaire de Perth… tout comme Tame Impala. Le trio aux trois albums oscille entre la synth-pop et la dreampop psyché avec une pointe de sauce 80’s, accompagné de la voix androgyne de Jake Webb. Avec une identité visuelle plutôt forte, on aurait pu s’attendre à autre chose qu’un épisode d’anime japonais diffusé sur les deux écrans de la scène. Deux membres du groupe sont présents aujourd’hui. Le show met du temps à démarrer, le temps de refaire la balance sonore. La voix est indéniablement agréable, mais la prestation reste assez plate pour aujourd’hui. Sans rancune, sur album c’est vraiment chouette.
Une salle qui affiche complet, remplie de fidèles adeptes.
Des fans s’étaient déjà placés aux premiers rangs pour attendre l’arrivée du tant attendu canadien. La salle se gonfle à bloc : c’est un succès, il ne reste que dix billets en vente. Aujourd’hui, c’est un défilé de Doc Marten’s basses, de pantalons larges trois-quarts, et de bonnets Cousteau. Jeunes cools, hipsters et bobos rockeurs sont de sortie. Alternatif, mais pas extrême, le public est plutôt juvénile. Des images d’un épisode de Tintin défilent sur les écrans pour faire passer l’attente.
Mac DeMarco, le pote sympa qui joue de la guitare autour de ton barbecue.
Des tissus aux dessins grossiers sont suspendus sur le dessus de la scène. Des catcheurs et autres images abstraites servent de décor. Le canadien, passé par Vancouver, Montréal, New York, et qui vit maintenant à Los Angeles, est né la tête dans la musique, grâce à sa sphère familiale. MacBriare Samuel Lanyon DeMarco commence la guitare à treize ans et sort son premier album en 2012. Sous le nom de Mac DeMarco, le quasi trentenaire vient de sortir cette année son cinquième album, Here Comes The Cowboy, en jouant et en enregistrant (presque) tout lui-même. Le tant attendu arrive, avec un look de pêcheur, et prend le temps de présenter son équipe. Il commence par un titre de 2017, le psychédélique « On the Level« . Puis, étrangement, il choisi ensuite « Salad Days« , que j’imaginais plutôt joué à la fin, et continue avec son nouveau single, « Nobody ». Le jeu de lumières est beau, le son est bien réglé, des images du concert en temps réel défilent entre des films de catcheurs, ce qui est plutôt chouette et rare. Un bon début en somme. Entre les chansons, il n’hésite pas à blaguer avec le public, mais peut-être un peu trop, car l’envie de me jeter dans mon lit apparaît… Les morceaux se font de plus en plus chill… avec toujours un peu le même rythme… lent… jusqu’à devenir longs… Malgré des titres excellents (« Ode to Viceroy« ) ou originaux (le funkie « Choo Choo« ), l’idée de rejoindre ma couette gagne. Et tant pis si je rate « Freaking Out the Neighborhood« , « My Kind of Woman« , « Chamber of Reflection« , ou la cover d' »Enter Sandman » de Metallica… Le marchand de sable est déjà passé.
Sur album, Methyl Ethel nous emporte dans un monde onirique et Mac DeMarco nous invite à la relaxation. En live, on redescend malheureusement vite sur Terre.
Claire Brg.
Setlist
On the Level // Salad Days // Nobody // The Stars Keep On Calling My Name // Little Dogs March // Cooking Up Something Good // Finally Alone // My Old Man // Ode to Viceroy // Choo Choo // Another One // Preoccupied // Freaking Out the Neighborhood // Rock and Roll Night Club // My Kind of Woman // Chamber of Reflection // Still Together // Rappel : Enter Sandman (Metallica cover)